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Préambule

Mémoire de maîtrise d'histoire de l'art et d'archéologie médiévale:

Paris I - Panthéon Sorbonne, 1998.

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"Les Peignes médiévaux occidentaux:

questions sur leur fabrication et leur utilisation"

par Myriam LESCURE

A la faveur de nouvelles découvertes, mon mémoire de maîtrise présenté initialement en 1999, a fait l'objet d'une réorganisation globale. Il s'est d'abord enrichi de nouveaux objets grâce notamment au développement de bases de données accessibles directement sur internet. D'autre part, après plusieurs années de recul, de nouvelles parutions sur la vie quotidienne au Moyen Age sont venues confirmer certaines théories avancées à l'époque. 

 

1. Remarques sur certains peignes en buis

En ce qui concernent les peignes de luxe, particulièrement ceux en buis à devises galantes (Cf. collection du musée du Moyen Age- Thermes de Cluny, Paris) ils symbolisent  "le coup de foudre" des deux jeunes gens qui ne s'étaient pas encore vus mais dont le mariage était déjà arrangé. C'est pourquoi, la flèche perçante du désir est représentée sur bon nombre d'entre eux. Le miroir, le coffret et le peigne forment une partie des biens mobiliers apportés au moment du mariage. Les hommes pouvaient également se faire des cadeaux mutuels en signe de reconnaissance. L'étude en parallèle de "l'amour courtois", notion inventée en 1883 par Gaston de Paris pour désigner l'art médiéval de l'amour, éclaire sur les choix esthétiques des artisans mais aussi sur la sensibilité de leurs destinataires, influencés par la poésie amoureuse islamique et la musique des troubadours, la renaissance des idées antiques et la dévotion croissante à la Vierge Marie. Tous ses thèmes sont représentés sur les peignes en buis et en ivoire du XVe au XVIIe siècles. L'ouvrage de Michael Camille, "L'art de l'amour au Moyen Age, objets du désir, (éd. Köneman, Cologne, 2000) m'a particulièrement aidé pour comprendre la mise en place de ce nouveau langage amoureux.

 

2. Remarques sur certains peignes en ivoire

Quand aux peignes en ivoire de grandes tailles présents dans les trésors d'églises, leur destination, tout comme les pièces d'un jeu d'échecs, est plus solennelle qu'usuelle. Leur fonction est d'être possédés, montrés, touchés et thésaurisés comme un trésor. La présence du peigne de saint Vidian (Fig.1) encore enchâssé dans son présentoir le prouve pleinement. Tout comme le fait remarquer très justement Michel Pastoureau dans son livre: " Une histoire symbolique du Moyen-âge occidental (éd. Le Seuil, 2004), le jeu d'échecs n'est pas fait pour jouer et le peigne ne sert pas à se coiffer. A l'origine, les peignes en fer étaient des objets de torture et de nombreux saints comme Saint Blaise ou Saint Hippolyte en en fait leur attribut. On peut supposer qu'afin de célébrer le martyr de nombreux chrétiens, l'Eglise ait choisi l'emblème du peigne pour  consacrer ses évêques  du VIIIe au XIIe siècle, période d'expansion de la religion catholique.

 

Voici quelques unes de mes conclusions que je ne pouvais formuler à l'époque car il me manquait des informations capitales ainsi qu'une distance nécessaire vis-à-vis du gigantesque corpus constitué. Il aurait peu être plus important mais c'est sans compter la multitude de peignes ordinaires en bois, en os, en corne qui attendent toujours l'objet d'une parution ou d'une redécouverte. La difficulté est réelle et sous-estimée pour l'étudiant en maîtrise d'histoire de l'art et d'archéologie de réunir des photos de bonne qualité avec des commentaires fiables car ces objets continuent de vivre parmi les collections privées et muséographiques. L'accès aux collections m'a cependant été facilité par la conservatrice du musée de la Renaissance d'Ecouen (In memoria Julia Fritsch) et par le personnel du musée du Moyen Age-Thermes de Cluny de Paris. Qu'ils en soient ici remerciés. Que les clés de mon mémoire s'ouvrent pour vous:

Plan

Introduction

Peignes en ivoire

Sources iconographiques

Remarques

 

damoiselle